Le bruit en milieu professionnel est l’une des conséquences majeures de l’industrialisation.
Ce phénomène a fait pendant longtemps l’objet de plusieurs études qui ont prouvé que l’exposition prolongée des salariés à des niveaux sonores très élevés peut affecter leur santé.
En effet, l'inconfort acoustique qui peut exister dans les entreprises (usines, chantiers …) présente plusieurs dangers pour la santé physique et mentale des travailleurs. Il peut aussi impacter, à long terme, leur efficacité au travail et donc pénaliser l’employeur.
Qu’est-ce qu’on entend donc par le bruit en milieu professionnel ? Quels sont les risques du bruit en milieu professionnel ? Comment peut-on les prévenir ? RMO Travail Temporaire vous répond dans ce blog.
Le bruit se constitue de vibrations de l’air qui se transmettent au tympan de l’oreille, puis à ses cellules internes. Ces dernières envoient des impulsions électriques au cerveau, où se crée une sensation sonore gênante ou désagréable.
Le niveau du bruit est couramment indiqué en décibel pondéré dB(A).
Ci-après l’échelle du bruit qui détermine les niveaux sonores et leurs effets sur l’être humain :
Techniquement, il existe trois classes de bruit :
Sur le lieu de travail, le bruit se définit comme un son indésirable qui crée une gêne. En effet les ondes sonores sont perçues de manière subjective et peuvent être considérées comme agréables ou gênantes en fonction de l’intensité du bruit, du type d’exposition et de la sensibilité de la personne.
Par ailleurs, l’exposition continue des salariés au bruit peut être à l’origine de multiples lésions auditives, du stress et de fatigue, comme elle peut atteindre des niveaux traumatisants dans certains cas. A la longue, des conséquences considérables apparaissent sur la santé des salariés, leur productivité et la qualité de leur travail.
Parmi les types de bruit qui correspondent à des situations professionnelles, on trouve :
Selon le domaine d’activité de chaque entreprise, ses salariés peuvent être exposés à un ou plusieurs de ces types de bruit.
Aujourd’hui, le nombre de salariés exposés au bruit est très élevé. Il est considéré comme l’une des causes de maladies professionnelles les plus dangereuses et coûteuses.
Cependant, beaucoup d’employeurs et de salariés sous-estiment les conséquences de l’exposition au bruit et la vitesse à laquelle une courte exposition au bruit intense peut impacter irréversiblement l’audition et la santé des salariés exposés.
C’est une perte temporaire de l’audition.
Elle est généralement accompagnée par des formes de bourdonnements ou de sifflements de l’oreille, et elle disparaît après le repos.
Le bruit peut constituer une cause de fatigue même sous un niveau supportable. Généralement, le salarié peut déjà sentir des bourdonnements d’oreilles à partir de 35 dB (A). Cela crée un sentiment de malaise, particulièrement lorsque le travail requiert une concentration intellectuelle élevée.
C’est une perte brusque de l’audition dû à un bruit bref et très intense, comme dans le cas des explosions. Le traumatisme acoustique engendre le plus souvent une perforation tympanique de l’oreille.
Il s’agit de l’effet d’une exposition prolongée au bruit. Elle se caractérise par une habituation de l’oreille interne aux niveaux sonores élevés auxquels le salarié est exposé dans le lieu de son travail.
En effet, l’influence du bruit augmente le seuil d’audition, en dessous duquel l’employé ne peut plus entendre.
C’est généralement le résultat d’une fatigue auditive récurrente, qui augmente progressivement le seuil auditif pour devenir permanente à la longue.
En plus des effets auditifs, le bruit dans l’environnement du travail et surtout l’exposition continue à un volume sonore intense est l’une des causes principales du stress.
Cela se traduit par des réactions du système nerveux et endocrinien, qui peuvent entraîner :
Par ailleurs, plusieurs recherches ont démontré que l’hypertension est plus fréquente chez les employés travaillant dans des environnements bruyants. Elle se développe de manière progressive, dépendamment des autres facteurs tels que le type d’activité réalisée, le milieu du travail, et le stress y afférent.
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Le bruit au travail entraîne inévitablement du stress, impacte négativement la performance des employés et constitue donc l’une des causes majeures de la baisse de qualité et de quantité du travail réalisé.
Le bruit au sein du milieu de travail est à l’origine du manque de concentration, de fatigue, des malaises et du stress, ce qui peut provoquer des accidents du travail.
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La communication verbale entre collègues devient de plus en plus difficile dans un environnement de travail bruyant.
En effet, plus un bruit est fort, plus il masque les sons ayant un volume sonore moins élevé. Cela entraîne une altération des messages émis et leur perception, et peut donc constituer une menace lorsqu’il s’agit des messages de signalement de danger ou d’alertes urgentes et importantes.
Plusieurs études ont démontré que le bruit au travail impacte négativement les capacités cognitives des travailleurs, du fait qu’il gêne la concentration nécessaire à la réalisation des missions et engendre donc une baisse de productivité.
L’évaluation des risques doit constituer la première étape de la démarche de prévention. Elle permet à l’employeur de déterminer les niveaux des risques et définir par la suite les mesures à prendre pour garantir la protection de son personnel.
Afin d’évaluer correctement les risques acoustiques dans un environnement de travail, il est indispensable de réaliser une estimation du niveau sonore, en se basant sur une analyse des situations de travail réelles des employés exposés, et en se référant aux manuels et notices des machines et outils bruyants.
En ce qui concerne le domaine acoustique, les solutions collectives sont les plus efficaces.
Qu’il s'agisse d’un changement de procédé, de la réorganisation du travail, d’actions à mener sur la source du bruit, sur sa propagation, ou sur l’opérateur exposé, les solutions collectives doivent être la première action de prévention à mettre en œuvre.
Dans la pratique, il est conseillé d’étudier la trajectoire du son qui émerge des machines et matériels bruyants et puis de comparer, graduellement, l’efficacité des différents moyens de prévention collective pour la réduction du bruit.
Lorsque les mesures de protection collective étudiées ne permettent pas de réduire suffisamment l’exposition des travailleurs, ou elles ne peuvent pas être mises en œuvre pour des raisons techniques ou financières, l’employeur peut envisager des solutions de protection individuelles.
Elles sont généralement coûteuses et pas toujours appréciées par les travailleurs qui les portent à cause de leur inconfort.
Pour cette raison, les solutions de protection individuelle doivent être choisies après consultation des opérateurs exposés et du médecin du travail afin d’éliminer le risque pour l’audition et garantir le confort.
De ce fait toute protection auditive individuelle doit être :
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