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Les risques liés aux gaz d’échappement

L’une des grandes avancées de la révolution industrielle du 19ème siècle s’est caractérisée par l’apparition progressive de nouvelles sources d’énergie, comme le pétrole. Dès lors, l’exploitation de cette énergie fossile et des hydrocarbures en général est devenue l’un des piliers de l’économie industrielle, qui se base sur l’utilisation du pétrole dans la majorité des processus de production.

Les moteurs à combustion sont utilisés pour la production dans différents secteurs industriels comme la fabrication de biens et matériels, le bâtiment, les exploitations minières, etc. ainsi que pour les générateurs électriques et les moyens de transport routiers, ferroviaires, maritimes et aériens.

Les émissions qui proviennent de ces moteurs sont d’une composition chimique très complexe, ce qui fait qu’elles peuvent présenter plusieurs dangers pour la nature et l’environnement, mais aussi pour la santé de l’être humain notamment dans le cas des expositions professionnelles récurrentes et à long terme.

Qu’est ce que les gaz d’échappement ? Quels sont les risques liés aux gaz d’échappement en milieu professionnel ? Et comment peut-on les prévenir ? RMO Travail Temporaire fait le point dans cet article.

Qu’est ce que les gaz d’échappement ?

Les gaz d'échappement proviennent de la combustion de différents carburants. Ils sont composés de mélanges complexes de gaz, vapeurs, aérosols et substances particulaires, formulés spécialement pour optimiser la performance des moteurs.

Les gaz d'échappement des moteurs peuvent contenir différents éléments nocifs comme :

  • Le carbone (suie) ;
  • Le monoxyde de carbone ;
  • Le dioxyde de carbone ;
  • L’azote ;
  • Les oxydes d'azote comme l’oxyde d'azote et le dioxyde d'azote ;
  • Les oxydes de soufre tels que le dioxyde de soufre ;
  • Les alcools ;
  • Les aldéhydes ;
  • Les cétones ;
  • Les hydrocarbures ;
  • Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), etc.

La nature exacte des gaz d'échappement dépend de plusieurs facteurs, tels que :

  • Le type de moteur ;
  • La qualité et la régularité de l'entretien du moteur ;
  • Le type de carburant utilisé ;
  • La vitesse et la charge imposées au moteur ;
  • Les systèmes de contrôle des émissions.

Certaines substances, qu’elles soient naturellement présentes, ajoutées dans le carburant ou produites quand il se consume, font que les gaz d’échappement sont à l’origine d’une pollution environnementale à laquelle tout le monde est exposé. Cependant, il peut exister des situations professionnelles au sein desquelles les opérateurs sont exposés plus longtemps et de manière continue à ces gaz d’échappement.

Ces expositions professionnelles sont largement supérieures à l’exposition de la population générale, ce qui rend ces travailleurs particulièrement exposés aux dangers des gaz d’échappement.

 

Quels sont les risques liés aux gaz d’échappement ?

Dans un milieu professionnel, plusieurs situations professionnelles peuvent entraîner des expositions aux gaz d’échappement, comme par exemple :

  • L’entretien, la maintenance ou le contrôle technique des véhicules et machines à moteur ;
  • L’utilisations d’engins équipés de moteurs à gaz tels que les chariots automoteurs, dans des locaux peu ou non ventilés ;
  • La conduction de tracteurs agricoles ;
  • La conduction d’engins dans les chantiers ou dans une industrie extractive ;
  • La conduction de poids lourds ou de véhicules légers ;
  • Le travail à proximité des véhicules et engins comme sur la voie publique, dans les cabines de péage ou les parkings, etc. ;
  • L’utilisation des petits moteurs comme pour les petits groupes électrogènes, les disqueuses, les tronçonneuses, etc., qui émettent des gaz d’échappement très riches en monoxyde de carbone ;
  • La réalisation de travaux dans des espaces confinés tels que l’utilisation d’engins à moteurs diesel pour la réalisation de travaux souterrains, la conduction des chariots automoteurs à l’intérieur des entrepôts, etc.

En effet, l’exposition à court terme à des concentrations importantes des gaz d’échappement peut engendrer :

  • La toux ;
  • Des irritations oculaires, du nez, et de la gorge ;
  • Des irritations de poumons causées par l’inhalation des gaz ;
  • Des inflammations des voies respiratoires, dues essentiellement à la présence d’oxyde d’azote ;
  • Des asphyxies par intoxication suite à l’inhalation du monoxyde de carbone, qui peuvent se manifester par : la fatigue, des nausées, des maux de tête, la perte de connaissance, voire même des comas mortels dans certains cas extrêmes;
  • Des réactions allergiques qui peuvent être à l’origine de l'asthme (respiration sifflante et difficultés respiratoires) ;
  • L'aggravation d'un cas asthmatique préexistant ;
  • Des intoxications aiguës dues à l’utilisation de moteurs dans des espaces confinés et  peu ventilés comme les souterrains, les tranchées, les tunnels, les locaux fermés, etc.

Par ailleurs, l’exposition répétée à long terme aux gaz d’échappement peut avoir de graves effets sur la santé comme :

  • Des intoxications chroniques ;
  • Des affections respiratoires et pulmonaires, suite à la pénétration des particules, citées ci-dessus, dans les bronches et les alvéoles pulmonaires ;
  • Une augmentation du risque de cancer des poumons ;
  • Une augmentation potentielle du risque de cancer de la vessie.

 

A noter que les gaz d’échappement de moteurs diesel ont été classés par Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme cancérogènes avérés (groupe 1), et ceux des moteurs à essence comme cancérogènes suspectés (groupe 2B).

 

Comment prévenir les risques liés aux gaz d’échappement ?

La prévention des risques liés aux gaz d’échappement suit la même démarche de prévention des risques chimiques. Cela implique :

  • L’évaluation des risques ;
  • La suppression des risques si c’est possible ;
  • La substitution de produits ou procédés dangereux par des produits ou des procédés pas ou moins dangereux ;
  • La réduction des risques par l’utilisation des moyens de protection collective et individuelle ; 

De ce fait, plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre dans ces quatre niveaux, afin de réduire l'exposition aux gaz d'échappement.

 

L’évaluation des risques 

Cette étape doit permettre aux employeurs d’identifier les situations de travail où le personnel peut être exposé aux gaz d’échappement.

Les conditions d’exposition comme la durée et la concentration des gaz d’échappement doivent être bien définies et mesurées.

Les résultats de cette évaluation constituent la base de la mise en œuvre de mesures  de prévention techniques et organisationnelles adaptées.

 

La limitation des risques

Cette étape consiste à :

  • Limiter le nombre de moteurs à carburants ou thermiques à l’intérieur des lieux de travail ;
  • Privilégier des moteurs électriques pour le matériel fixe ou semi-mobile, tout en adoptant les mesures de prévention des risques électriques ;
  • Placer les moteurs diesel ou thermiques des engins à l’extérieur du lieu de travail ou en surface en cas de travail souterrain ;
  • Choisir des engins et véhicules moins polluants disposant de moteurs à faible taux d’émission ;
  • Choisir des moteurs à gaz pour les chariots automoteurs, etc.

La substitution de produits ou procédés dangereux et l’utilisation des moyens de protection

Cette étape consiste à réduire le niveau des émissions polluantes au sein du lieu de travail :

  • Réaliser un captage des gaz d’échappement au plus près de leur émission notamment pour les véhicules et engins immobiles ;
  • Utiliser des systèmes de traitement des gaz d'échappement, comme les filtres ou les convertisseurs catalytiques ;
  • Mettre en place des moyens de ventilation générale dans les lieux de travail fermés ;
  • Entretenir régulièrement les moteurs et réparer les dysfonctionnements qui adviennent ;
  • Mettre en place des procédures de travail qui limitent l’utilisation inutile des moteurs et qui permettent de les éteindre chaque fois que les circonstances le permettent ;
  • Utiliser des engins avec moteurs équipés de filtres à particules, surtout dans le cas des travaux souterrains en espaces mal ventilés ou de travaux effectués à proximité des engins où les expositions sont particulièrement élevées ;
  • Isoler et ventiler les postes de travail polluants comme les cabines de péage ou de parking ;
  • Autoriser la rotation aux postes de travail où les expositions sont très élevées ;
  • Contrôler périodiquement les moteurs et l’exposition des travailleurs aux gaz d’échappement;
  • Imposer l'utilisation des EPI (Équipements de Protection individuelle), comme les masques et appareils de protection respiratoire ;
  • Réaliser un suivi médical régulier des travailleurs exposés aux gaz d’échappement ;
  • Assurer l’information des salariés aux risques encourus ;
  • Offrir aux travailleurs des formations au sujet de l'exposition au gaz d'échappement et de l'utilisation adéquate des mesures de contrôle et de prévention.

 

Grâce à son expertise de plus de 30 ans dans le domaine du travail temporaire,  RMO Travail Temporaire s’engage à recruter pour vous les meilleurs opérateurs, formés et dotés du savoir-faire, EPI et matériaux nécessaires pour la réalisation des travaux et interventions dans votre entreprise, en toute sécurité et quelle que soit votre activité.

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» A lire également : La sécurité des salariés en espaces confinés

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