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Les risques liés à la poussière de bois

Le travail du bois et de menuiserie en général est une filière très importante dans le domaine de la construction, du bâtiment et des Travaux Publics.

Qu’il soit réalisé dans les ateliers ou sur les chantiers, le travail  de bois peut ne pas être sans danger pour l’être humain. Au-delà des risques liés à l’utilisation de machines coupantes, les dégagements de poussières de bois peuvent avoir des effets nocifs sur la santé.

Dans cet article, RMO Travail Temporaire vous explique pourquoi la poussière de bois peut être dangereuse pour l’être humain, vous présente les principaux risques liés à la poussière de bois et les principaux moyens de prévention de ces risques.

 

Qu’est-ce que la poussière de bois ?

Les poussières de bois inhalables sont de très fines particules solides qui restent en suspension dans l'air après un travail de menuiserie. Elles constituent des particules dangereuses émises lors des opérations de transformation ou d’usinage du bois, qui peuvent être inhalées par l'être humain et provoquer chez lui des problèmes de santé comme des maladies de l’appareil respiratoire et dont la forme la plus grave est le cancer des fosses nasales et des sinus de la face.

Cela est dû à la présence, dans le bois, de produits chimiques naturels ou de substances comme des bactéries, des moisissures ou des champignons.

En effet, les étapes de la transformation de bois telles que le sciage, le toupillage et le sablage produisent de la poussière de bois, ce qui rend les opérateurs dans ce domaine plus exposés à cette poussière et donc à ses risques. Ces travailleurs peuvent aussi être exposés à la poussière lorsqu'elle est transportée dans l'air, comme lors de l’époussetage des meubles, la réalisation des travaux d'entretien ou de nettoyage des équipements et systèmes de dépoussiérage.

 

Quels sont les risques liés à la poussière de bois ?

Dans un milieu professionnel, plusieurs métiers en lien avec le domaine de la menuiserie comportent un risque d'exposition à la poussière de bois, tels que :

  • Les travailleurs des secteurs de l'abattage, du sciage, de la fabrication de meubles et de l'ébénisterie ;
  • Les charpentiers-menuisiers ;
  • Les opérateurs dans des activités qui produisent de la poussière de bois ou la réintroduisent comme le nettoyage et l'entretien ;
  • Les travailleurs du domaine de la construction et du BTP ;
  • Les opérateurs de la construction navale, etc.

En effet, le travail de bois et l’exposition aux poussières de bois peuvent être à l’origine des pathologies suivantes.

 

Des pathologies oto-rhino-laryngologiques (ORL) 

Ces pathologies se caractérisent pas les symptômes suivants :

  • Des irritations des yeux,
  • Des conjonctivites : inflammations des muqueuses de l'œil ;
  • Des irritations du nez comme les éternuements, le saignement du nez, l’écoulement nasal, le nez bouché ;
  • De la toux ;
  • Des affections de la gorge comme la gorge sèche et le mal à la gorge, 
  • Des essoufflements ;
  • Des rhinites ;

Des pathologies cutanées 

Comme l’eczéma de contact ou la dermatite provoqué par le contact avec les produits chimiques contenus dans le bois.

Dans ce cas la peau peut devenir rouge, démanger, être sèche, ou il peut s'y former des cloques ce qui est gênant mais pas dangereux.

 

Des atteintes du système respiratoire 

  • L’asthme du travail ;
  • Une diminution de la capacité pulmonaire ;
  • Des réactions allergiques dans les poumons comme :

     - La fibrose pulmonaire due aux poussières fines qui atteignent le poumon profond et y provoquent des lésions définitives graves.

    - L’alvéolite allergique extrinsèque  ou la pneumonie d'hypersensibilité qui est une inflammation des parois des alvéoles et des petites voies aériennes. Elle peut apparaître après une  courte durée d'exposition (quelques heures ou jours) et on la confond souvent avec les symptômes du rhume ou de la grippe parce qu'elle commence par des maux de tête, des frissons, des sueurs, des nausées, l'essoufflement.

Des cancers

Inhaler des poussières de bois de manière récurrente et pendant une longue période peut, au bout de quelques années, favoriser le développement de cancers au niveau du nez, notamment le cancer des fosses nasales, de l’ethmoïde l’os situé sur la partie supérieure des fosses nasales), et des sinus de la face.

En effet, les poussières de bois sont classées cancérogènes avérés par le CIRC (groupe 1) pour les cancers du nasopharynx, des fosses nasales et des sinus de la face.

 

Autres risques 

Les poussières de bois et copeaux constituent un combustible susceptible de contribuer au développement d’un incendie.

Les poussières en suspension dans l’air peuvent, dans certaines conditions, provoquer des explosions.

 

Comment prévenir les risques liés à la poussière de bois ?

La prévention des risques liés à la poussière de bois peut être faite à travers de plusieurs actions menées conjointement par les employeurs et les employés :

 

Par les employeurs

La démarche recommandée consiste en :

  • L’évaluation des risques d’exposition aux poussières de bois (postes concernés, degré et durée d’exposition des opérateurs) ;
  • Le contrôle du respect de la valeur limite d’exposition professionnelle au moins une fois par an ;
  • La réduction des émissions de poussières à l’aide d’un captage à la source, des dispositifs intégrés sur les machines et équipements portatifs, ou le raccordement à un système d’aspiration entretenu, etc.
  • La conception d’un système de ventilation industrielle adapté aux équipements utilisés (sableuses, raboteuses, toupies, scies, etc.) et qui comprend un échappement local et des filtres à haute efficacité contre les particules (HEPA) ;
  • L’utilisation des systèmes d'extraction montés sur les outils ;
  • Le contrôle régulier de l’efficacité du système de ventilation et de captage à la source, afin d’y assurer l’entretien et la maintenance nécessaires ;
  • L’adoption de méthodes de nettoyage qui réintroduisent moins de poussière dans l'air, telles que le nettoyage humide ou l'utilisation d'un aspirateur à filtre HEPA ;
  • La minimisation du nombre d’opérateurs exposés par l’isolement des postes polluants, l’encoffrement des machines, la restriction de l’accès aux zones à risque, etc.
  • La réduction du niveau et de la durée d’exposition des salariés par la mise en place d’une rotation du personnel aux postes à risque, et des procédures de nettoyage par aspiration ;
  • L’information et la formation des opérateurs exposés, y compris les salariés chargés de la maintenance ou du nettoyage, au sujet des dangers liés à l'exposition à la poussière de bois, des procédures de sécurité au travail, du fonctionnement du système de ventilation et de l'importance des mesures de prévention et de contrôle.
  • L’organisation d’un suivi individuel régulier de l’état de santé des travailleurs exposés ;
  • La mise à disposition des vêtements de travail et les équipements de protection individuelle adaptés et entretenus ;

 

Par les employés

  • Le port de masques respiratoires filtrants anti-poussière lors des opérations les plus polluantes, surtout lors du nettoyage, ou si l’aspiration est insuffisante ;
  • L’attachement des cheveux longs lors de l’utilisation de machines à bois, ainsi que des casques anti-bruit afin d’éviter les risques liés au bruit ;
  • Le port des appareils de protection respiratoires au besoin ;
  • Le port des vêtements de protection et des gants pour réduire l'exposition de la peau ;
  • La pratique d’une bonne hygiène personnelle : se laver ou prendre une douche pour enlever la poussière de la peau, se laver les mains et le visage après avoir terminé une tâche et avant de manger, de boire ou de fumer ;
  • Le nettoyage régulier des vêtements de travail, en les lavant ou utilisant un aspirateur lorsqu'il n'y a pas d'installation de lavage ;
  • Le dépôt de la poussière dans des sacs adaptés et fermés pour l’empêcher de retourner dans l'air ;
  • La non utilisation d'air comprimé pour chasser la poussière des meubles, de l'équipement ou des vêtements ;
  • Le nettoyage intégral du lieu de travail, pour ne pas laisser la poussière de bois s'accumuler, notamment sur les rebords, les poutres de plafond, les appareils d'éclairage, dans les endroits cachés, afin d’éviter le risque d’incendie ou d’explosion.

Grâce à son expertise de plus de 30 ans dans le domaine du travail temporaire,  RMO Travail Temporaire s’engage à recruter pour vous les meilleurs opérateurs, formés et dotés du savoir-faire, EPI et matériaux nécessaires pour la réalisation des travaux et interventions dans votre entreprise, en toute sécurité et quelle que soit votre activité.

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» A lire également : La sécurité des salariés en espaces confinés

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